L’hôtel à insectes est un concept permettant de loger une multitude de petits animaux dans le but de développer la biodiversité mais aussi d'être utile au potager et à l'environnement en général. On leur offre donc le gîte et le couvert avec les hôtels à insectes. On peut reconnaître trois grands groupes d'insectes auxiliaires à accueillir :
les insectes parasitoïdes des ravageurs du jardin
les insectes tueurs de ravageurs du jardin
les insectes pollinisateurs du jardin
Les insectes parasitoïdes des ravageurs du jardin
Les insectes parasitoïdes sont, pour la plupart, de minuscules guêpes solitaires qui pondent leurs œufs à l’intérieur d’un hôte, lequel sera dévoré de l’intérieur et finira par mourir. Parmi les nombreuses espèces d’hyménoptères, des petites guêpes solitaires au corps noir sont spécialisées dans le parasitisme de chenilles et de pucerons. C’est le cas des aphilidés et des ichneumons notamment.
La particularité de ces espèces est que les adultes ne s’alimentent pas et sont constamment en quête d’une chenille ou d’un puceron à parasiter. Ce sont donc les larves qui s'en nourrissent en se développant dans le corps de l'hôte. Ces minuscules guêpes parasitoïdes sont communes en saison chaude mais sont également très discrètes.
Les ichneumons
Insecte dont l’abdomen des femelles se prolonge d’une tarière souvent très longue servant à introduire leurs œufs dans le corps de chenilles. Ils sont d’excellents parasites de ravageurs.
Les aphidius
Ce sont de petits hyménoptères, dont la morphologie tient à la fois de la guêpe et du moucheron. Leurs larves parasitent les pucerons, en se développant à l'intérieur de leur corps. Petite spécialiste du parasitisme de pucerons, cette guêpe dévore au stade larvaire son hôte de l’intérieur. Durant les dix jours de sa vie, la femelle pondra une cinquantaine d’œufs, chacun dans un puceron. De nombreuses autres espèces de petits hyménoptères sont également de redoutables parasites à l'état larvaire pour des espèces nuisibles comme la pyrale du maïs, la piéride du chou, les chenilles mineuses des feuilles, les aleurodes ou les noctuelles.
Les insectes prédateurs des ravageurs du jardin
Ce sont principalement des insectes qui se nourrissent de proies vivantes qu’ils capturent. Ils participent à la régulation des populations d’autres insectes dits « ravageurs ». On parle surtout de chenilles et de pucerons quand on aborde le thème des ravageurs du jardin car ils sont à la fois nombreux et difficiles à déloger. Même si à côté d'eux se promènent tranquillement limaces et escargots. Trouver des moyens naturels et écologiques d'en réguler les populations est donc une véritable aubaine pour le jardinier.
Les pemphredons
Ce sont des petites guêpes noires et inoffensives, solitaires et qui nourrissent leurs larves de pucerons. Elles s'installent facilement dans les bottes de tiges à moelle comme le sureau, le buddleia, la ronce, le framboisier ou encore le rosier.
La coccinelle
Cette figure emblématique de la lutte biologique ne demande qu’à rendre service. Quel que soit son âge ou le nombre de points sur son dos, deux, sept ou quatorze, elle raffolera toujours autant de pucerons.
Larves et adultes sont d’ailleurs tout autant efficaces, à lui seul, un adulte en fin de croissance, peut en dévorer jusqu’à quatre-vingts par jour.
Les coccinelles se mettent, dès l’automne, en vie ralentie, elles hibernent à proximité des cultures. Elles trouvent, le plus souvent, refuges dans les habitations, dans les fissures autour des fenêtres ou des murs, sous les feuilles mortes, les écorces et tas de bois.
Dans l’hôtel à insectes c'est dans les tiges creuses, dans les trous percés dans des briques ou des bûches, ou entre de minces planchettes de bois disposées en mille-feuille et espacées entre elles par quelques graviers, qu'elle aura le plus de plaisir à nicher.
La chrysope
On la reconnaît à sa robe, toute de vert vêtue, qui vire au brun à l’automne quand elle cherche à se réfugier dans les maisons pour passer l’hiver.
De son surnom de « lion des pucerons » datant du 18ème siècle, la chrysope mérite cette appellation donnée par certains entomologistes car la larve comme l’adulte peut en dévorer des centaines pour se nourrir.
Cet insecte prédateur est classé parmi les plus efficaces. Les larves peuvent se nourrir jusqu’à 500 pucerons au cours de leur cycle. Les adultes hivernent dans des cavités creuses de bois mort.
Dans l’hôtel à insectes, elles éliront facilement domicile dans :
la moelle des tiges de sureau,
des bûches percées,
des boîtes remplies de fibres d'emballage ou de papier froissé.
Le perce-oreille ou forficule
Appelé plus communément perce-oreille, le forficule est omnivore. Le perce-oreille est aussi un fabuleux auxiliaire et consommateur de pucerons et de psylles. Il consomme beaucoup de petits insectes qu’il glane la nuit en se déplaçant sur les plantes. Mais en fin de saison, les adultes aiment encore bien grignoter des fruits en décomposition. On peut aussi lui reprocher d’aimer les fruits bien mûrs.
Dans l’hôtel à insectes ils s'installent volontiers sous un pot de fleur retourné et rempli de paille, de foin ou de fibres de bois.
Le syrphe
Cet insecte ressemble à une guêpe, vole aussi vite qu’une mouche et réalise du sur-place au dessus d’une fleur avant de changer brusquement de direction. Il arbore de brillantes couleurs qui le font ressembler à une guêpe.
Le syrphe est une petite mouche à la double compétence, elle est butineuse et pollinisatrice en se nourrissant de nectar au stade adulte et, au stade larvaire, consomme toutes sortes de pucerons par centaines, notamment ceux que les coccinelles délaissent.
La plupart des espèces hivernent cachées sous les paillis et les plantes basses qui couvrent le sol. Les adultes réapparaissent dans le jardin dès les premiers beaux jours.
Avec l'abondance de pollen et de nectar, ils pondent de nombreux œufs. Plusieurs générations vont se suivre jusqu’en octobre. Dans l’hôtel à insectes, le syrphe apprécie les tiges à moelle, comme de nombreux autres hyménoptères.
Les guêpes et frelons
Malgré leur mauvaise réputation, même les guêpes et les frelons sont utiles au jardin. Car malgré ce qu'on en dit, la grande majorité des espèces de cette famille est parfaitement pacifique.
Au jardin, leur présence est bénéfique car une guêpe solitaire peut capturer jusqu’à 1500 pucerons durant les quelques semaines de sa vie. Ils sont de redoutables prédateurs d’insectes.
Les adultes se nourrissent de nectar mais ils recherchent des aliments carnés pour nourrir leurs larves. Leurs nids sont camouflés généralement dans des cavités.
Les libellules et les demoiselles
Toutes carnivores, elles capturent et dévorent de nombreux insectes en vol. Elles fréquentent seulement les jardins proches des points d’eau, dont le miroitement les attire.
Les larves de cet insecte auxiliaire se développent sous l’eau.
La mante religieuse
Prédatrice de grands insectes, elle chasse à l’affût de ses proies dans les hautes herbes.
Après l’accouplement qui est généralement fatal pour le mâle, la femelle pond ses œufs dans une coque appelée oothèque, collée à une branche d’un buisson, sur une pierre ou une écorce, où ils passeront l’hiver.
La sauterelle
Toutes les sauterelles sont carnivores, elles se nourrissent d’insectes qu’elles capturent dans les buissons et les herbes hautes.
A la fin de l’été, les femelles introduisent leurs œufs dans un sol meuble à l’aide de leur ovipositeur. Les jeunes larves en sortiront au printemps.
Le staphylin
Les larves et les adultes de cet insecte chassent la nuit les limaces et escargots.
Le jour, ils se réfugient sous les débris de végétaux, les pierres et écorces.
Les insectes pollinisateurs
En transportant le pollen d’une fleur à une autre, ces insectes jouent un rôle fondamental dans la reproduction des plantes. Il en existe toute une panoplie de l'osmie à l'abeille, on fait le tour des insectes pollinisateurs.
Les osmies
Ce petit insecte poilu, à l’abdomen roux vif, fait, au printemps, des allées et venues devant la fenêtre pour s’introduire dans le trou d’évacuation de l’eau. L'osmie affectionne ce type de lieu pour loger ses larves. Cet insecte fait partie de la famille des abeilles solitaires, qui apparaissent au début du printemps.
Elles butinent avec assiduité les premières fleurs pour se nourrir et fabriquer la pâtée de nectar et de pollen qui nourrira ses larves. Cela fait d'elle une actrice incontournable des jardins puisqu'elle assure la pollinisation des plantes.
Active dès le mois de mars mais présente en petit nombre et très discrète, cette abeille solitaire à l’allure d’un petit bourdon insère ses larves dans divers fagots de tiges creuses fermées en général de terre ou des bûches percées de trous, bien abritées des intempéries.
Dans l’hôtel à insectes il suffit donc de reproduire ce style d'architecture naturelle pour les voir rapidement se développer.
Les bourdons
Reconnaissable à son derrière tout blanc, le bourdon terrestre est l’un des plus communs du jardin et l’un des plus précoces.
Il n'est pas rare de les voir nicher dans les hôtels à insectes installés en hauteur sur les balcons. Ce sont des mouches qui évoluent de fleurs en fleur. A l’instar des syrphes adultes, elles réalisent du surplace en volant mais sont nettement plus grosses et ressemblent plus à des abeilles. A une différence cependant, en plus de l'aspect physique, les abeilles ont tendance à rechigner au printemps à sortir par temps froid alors que la femelle du bourdon s’aventure dès la fin février à la recherche des rares fleurs déjà ouvertes comme :
les chatons de saule,
le prunellier sauvage,
le lamier pourpre,
le pissenlit.
Toujours active, cette future reine est en quête d’un trou dans le sol, sous le plancher de la cabane du jardin, ou d’un ancien terrier de mulot, pour y fonder une nouvelle colonie, qui atteindra en été 400 à 500 individus qui participeront à leur tour à la pollinisation des plantes. Comme l’abeille domestique, le bourdon aime vivre en petite colonie, fondée vers la mi-avril par une jeune reine ayant hiverné dans le sol. En août, le groupe pourra compter jusqu’à 200 individus.
On les retrouve, à l'état naturel dans les cavités du sol, sous du bois mort ou encore de grosses touffes d’herbe.
Les mégachilles
Également insecte pollinisateur, on détecte la présence de cette petite abeille par des découpes ovales et régulières qu’elle occasionne, en saison chaude, dans les feuilles de certaines plantes pour fermer l’entrée de son nid.
Les chélostomes
Ces insectes de type abeille au corps élancé se retrouvent au niveau des galeries creusées par des coléoptères dans le bois mort.
Elle aime fermer son nid par un bouchon de mortier contenant du gravier.
La xylocope violette
Appelée aussi abeille charpentière, cette grosse abeille vit dans les galeries de bois mort où elle confectionne des cellules pour ses larves.
L'abeille mellifère
Espèce la plus évoluée de toutes les abeilles, elle forme des colonies comptant jusqu’à 80000 individus. On la retrouve dans des arbres creux, des anfractuosités de roche et dans des ruches.
Les volucelles
Ces grosses mouches sont très souvent nombreuses sur les fleurs. Elles ressemblent bien souvent à des abeilles voire à des bourdons. Inoffensifs, ces diptères sont d’excellents pollinisateurs.
Leurs larves, quant à elles, sont carnivores.
Les papillons
Avec plu revanche, la chenille est une grans de 5000 espèces en France, ils sont aussi d’excellents pollinisateurs à l’état d’adulte.
Grand consommateur de plantes. D’ailleurs chaque espèce possède sa plante hôte où la chenille se développera avant de se métamorphoser en un magnifique papillon.
Beaucoup d'insectes très utiles pour le jardin et l'environnement dans son ensemble, il est cependant important de mettre en place un minimum de nourriture florale pour leur permettre d'élire domicile dans l’hôtel à insectes que vous aurez choisis pour eux.
Hôtel à insectes en red cedar - Dimensions : 50x30x10cm